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Preventing and responding to sexual and gender-based violence in conflict and emergency situations



Cécile ONDOA ABENG
Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères – Paris, France
cecile.ondoa-abeng@diplomatie.gouv.fr


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Des séminaires sont organisés chaque année sur le thème des violences sexuelles dans les conflits, de la traite des êtres humains ou de la lutte contre les mariages forcés et précoces ou des mutilations sexuelles féminines. Ces actions permettent à la fois d’améliorer la connaissance et de sensibiliser un public large à ces thématiques.

 

En marge de l’AGNU ou de la CSW, la France contribue à l’organisation d’évènements pour la lutte contre les violences faites aux femmes, la lutte contre les extrémismes violents, ou la lutte contre l’exploitation sexuelle et la traite des êtres humains.

 

La France mène également des actions de campagnes nationales de sensibilisation, de formation pour lutter contre les violences en Afrique occidentale, volet du programme Muskoka mis en œuvre par ONU Femmes qui a donné lieu à une série télévisée diffusée dans les pays d’Afrique occidentale dans le cadre de cette campagne. Dans le cadre du programme Muskoka, la France a décidé de mettre un accent particulier sur l’accès à la santé sexuelle et reproductive des jeunes, la nutrition et le renforcement des systèmes de santé. 500 000 euros ont été alloués à ONU Femmes (bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre) en 2016 dans ce cadre et un montant identique (0,5M€) devrait être alloué à ONU Femmes en 2017. La France travaille également avec ONU Femmes sur des projets relatifs à la lutte contre les violences faites aux femmes (mutilations sexuelles féminines, mariages et grossesses précoces, violences de genre en milieu scolaire) et sur l’autonomisation économique et politique des femmes.

 

Au sein du Conseil de l’Europe, la France promeut la ratification et la mise en œuvre  de la Convention d’Istanbul  sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique. Une campagne de démarches a notamment été menée début 2016, en amont de la journée internationale des droits des femmes, auprès de nos partenaires de l’Union européenne qui ne l’ont pas encore ratifiée. La France recommande également sa ratification dans le cadre de l’Examen périodique universel du Conseil des droits de l’Homme.

 

Depuis 2015, la France verse chaque année 100 000€ au bureau de la Coordinatrice spéciale des Nations unies pour répondre aux abus et à l’exploitation sexuelle dans le cadre des Opérations de maintien de la paix.

 

Dans le cadre de l’aide humanitaire, la France est attentive à appuyer des projets qui :

  • apportent une aide spécifique aux femmes et aux enfants, en général, cela prend la forme d’une aide alimentaire/nutritionnelle ou médicale ;
  • accompagnent les adolescentes comme les femmes réfugiées victimes de violences ;
  • favorisent l’autonomisation des femmes, notamment par le soutien à des activités génératrices de revenus.

 

Nous n’avons toutefois pas de projet ciblant spécifiquement les violences sexuelles basées sur le genre. S’agissant des modalités d’instruction des projets, nous apportons une attention particulière à la question du genre et des besoins spécifiques des femmes (au même titre que d’autres catégories de populations très vulnérables) dans les contextes dans lesquels nous intervenons et, par conséquent, dans le choix des projets.