Bulletin quotidien 9 novembre

Dans un monde caractérisé par l’incertitude et des mutations rapides, quel type de stratégie aiderait la Fédération internationale à surmonter les défis à venir ? Cette question a été au cœur des débats jeudi à Antalya, où la Fédération internationale était l’hôte d’un atelier destiné à ouvrir la voie à l’élaboration de la Stratégie 2030.

Les consultations officielles ne commenceront qu’en 2018, mais il apparaît d’ores et déjà clairement que « de l’avis général, le rythme et la portée des changements auxquels nous assistons aujourd’hui sont sans précédent », a déclaré le Dr Jemilah Mahmood, sous-secrétaire générale, Partenariats, qui a ouvert l’atelier. De nombreux représentants de Sociétés nationales l’ont reconnu et ont parlé de la difficulté d’adopter des stratégies de long terme en ces temps tumultueux.

« Nous ne savons pas quel monde sera le nôtre dans dix ans, alors comment pouvons-nous nous y préparer ? », a demandé un participant, ajoutant que la stratégie devrait, dès lors, représenter un idéal et non être un plan d’action détaillé.

Plusieurs autres participants se sont associés à cette remarque, l’un d’eux disant que la stratégie devrait donc définir les caractéristiques ou les compétences que nous devons renforcer et un autre appelant de ses vœux un « document porteur d’une vision et d’un seul rêve commun que toutes les Sociétés nationales puissent faire leur ».

D’autres encore ont souligné qu’il est nécessaire de mieux rendre compte de la mise en œuvre de la stratégie, et souligné l’importance de faire la preuve de notre influence collective sur la réalisation des objectifs mondiaux de développement.

L’Assemblée générale a adopté une nouvelle Politique relative à la jeunesse qui guidera les Sociétés nationales « sur le chemin de l’innovation en vue de renforcer la mobilisation des jeunes ».

Ce document dynamique a été élaboré sous la conduite de la Commission de la jeunesse. Il a été enrichi des contributions de 116 Sociétés nationales avant d’être rédigé par de jeunes dirigeants représentant les réseaux Jeunesse régionaux de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

La Politique de 2017 actualise celle de 2011 de façon à refléter les réalités d’aujourd’hui et à renforcer les cadres mondiaux tels que la Stratégie de la Fédération relative à la mobilisation de la jeunesse (SMJ). Elle définit des rôles et

responsabilités importants et pertinents, ainsi que des ensembles d’indicateurs qui permettront aux Sociétés nationales et au Secrétariat de la Fédération de mesurer les progrès accomplis.

En plénière, les Sociétés nationales ont insisté sur l’importance de mobiliser davantage de ressources, de renforcer les capacités et d’assurer la représentation des jeunes à tous les niveaux du réseau – notamment en cette période où le nombre de volontaires diminue.

Se félicitant de la nouvelle Politique, le président de la Fédération internationale Tadateru Konoé a souligné son importance et a exhorté les Sociétés nationales à « combler les écarts entre les générations et à parler d’une voix plus unie ».

L’examen des normes et des lignes directrices relatives aux bases statutaires et juridiques des Sociétés nationales progresse, les composantes du Mouvement étant convenues que le document actuel ne reflétait pas les différents modèles organisationnels et de leadership existant au sein du réseau.

Une série d’ateliers tenus durant l’Assemblée générale ont abouti à des recommandations et des idées qui continueront d’éclairer le processus d’examen. Il s’agit notamment d’employer une formulation plus claire et plus simple et de mettre un accent accru sur l’intégrité et le respect des dispositions, la diversité, l’équilibre hommes-femmes et les sensibilités culturelles.

L’examen vise à garantir que les nouvelles lignes directrices soient adaptées aux objectifs, faciles à utiliser et accessibles, et permettent aux dirigeants des Sociétés nationales de faire des choix éclairés qui soient compatibles avec leurs contextes, tout en respectant et continuant à promouvoir les Principes fondamentaux.

L’Assemblée générale a salué le rapport et demandé au secrétaire général de soumettre la version finale des Lignes directrices relatives aux statuts des Sociétés nationales au Conseil de direction en 2018 avant qu’elle ne soit présentée au Conseil des Délégués en 2019.

Le réseau de la Fédération internationale a fait des adieux empreints d’émotion au président Tadateru Konoé le dernier jour de l’Assemblée générale, qui a marqué la fin de son second mandat de quatre ans.

Mme Annemarie Huber-Hotz, vice-présidente de droit de la Fédération internationale, a remercié le président sortant pour son « merveilleux dévouement et son incroyable engagement aux côtés non seulement des

personnes vulnérables, mais aussi des Sociétés nationales et de la Fédération internationale ».

Elle a ensuite remis au président Konoé la Médaille d’or Henry Dunant de sa Société nationale, la Croix-Rouge suisse.

Le secrétaire général, M. Elhadj As Sy, a dit au président : « Vous avoir a été notre plus grande chance, une chance immense. »

Revenant sur ses deux mandats de quatre ans, M. Konoé – le premier président asiatique de l’histoire de la Fédération internationale, qui avait entamé sa présidence sous le slogan « l’esprit de solidarité » – a déclaré qu’il avait toujours essayé de se montrer à l’écoute.

« Je voulais agir, mais je voulais surtout être à l’écoute. » Évoquant les plus de 70 pays dans lesquels il s’est rendu et les innombrables missions qu’il a réalisées, le président Konoé a plaisanté : « Heureusement, je suis quelqu’un qui dort bien où qu’il soit, qui aime la bonne cuisine et qui aime danser ! »

Après avoir présenté une liste de huit défis le premier jour de l’Assemblée générale, M. Konoé a conclu son allocution par huit mercis, avant d’adresser ses vœux de plein succès à M. Francesco Rocca, nouvellement élu à la tête d’une Fédération internationale forte et unie.

Les délégués de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ont partagé près de 400 récits et expériences avec des volontaires SenseMaker depuis le début de l’Assemblée générale.

L’analyse des réponses révèle que la majorité des répondants (45,87 %) sont âgés de 30 ans ou moins, tandis que 33,6 % se situent dans la classe d’âge 31-49 ans et 18 % ont 50 ans ou plus, 2,4 % des répondant ayant préféré ne pas donner leur âge.

Près de 31 % sont originaires d’Europe, 19,4 % d’Asie-Pacifique, 17,3 % d’Afrique, 12 % du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, et 9,3 % des Amériques. Près de 9 % des participants ont sélectionné l’option « International » et 2,4 % ont préféré ne pas indiquer d’où ils étaient originaires.

La majorité – 74 % – des personnes qui ont partagé des récits sont issues des Sociétés nationales. Voici quelques-uns des titres qui ont été donnés aux récits :

Turquie : le pont entre le croissant et la croix

Une seule préoccupation, l’humanité

Une équipe, un rêve ; et Le Mouvement, unique parmi tous.

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Dans l’édition en ligne du magazine Croix-Rouge Croissant-Rouge en anglais, arabe, espagnol et français…

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Crise sur crise : les aléas de la lutte contre des crises multiples et composites – sécheresse, conflits, déplacement et maladie en Afrique de l’Est.

L’année des extrêmes : partout dans le monde, cette année a été marquée par des tempêtes tropicales violentes, des inondations, des glissements de terrain, des vagues de chaleur et des incendies.

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