« Quand le pouvoir de l’humanité est uni, nous pouvons commencer à éclairer le chemin », déclare le président Konoé
C’est par ces mots très forts que le président de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Tadateru Konoé, a conclu son discours sur l’état de la Fédération devant l’Assemblée générale, rappelant aux délégués notre responsabilité permanente de respecter et d’honorer nos Principes fondamentaux.
Dans son allocution, M. Konoé a mis en évidence les éléments clés qui font la pertinence de notre travail. « Notre force en tant que Fédération croît de manière exponentielle quand nous travaillons de concert, quand nous construisons sur nos points communs en faisant abstraction de nos différences. »
Konoé a évoqué quelques-uns des défis auxquels nous sommes confrontés, notamment celui du recrutement et de la fidélisation des volontaires, ainsi que les changements rapides et spectaculaires qui affectent l’environnement humanitaire.
Il regarde ces évolutions comme autant d’opportunités, les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge étant dans une position unique pour relever les défis. « Aucun autre acteur ne dispose d’un potentiel comparable à notre implantation communautaire, étayée par nos ressources et notre solidarité internationales », a-t-il affirmé.
Comme l’a souligné le président, nous sommes plus forts quand nous travaillons en tant que Mouvement. Lorsqu’une catastrophe de grande envergure se produit, il y a généralement des limites à ce qu’une seule Société nationale peut entreprendre. C’est dans de telles circonstances que les autres membres de la Fédération internationale se mobilisent. Le président a également noté qu’une série de processus visant à optimiser la collaboration au sein du Mouvement seraient débattus dans le cadre du Conseil des Délégués.
Agir en tandem avec le CICR ne pourrait que renforcer nos capacités à de nombreux niveaux, a observé M. Konoé, l’un d’entre eux consistant dans l’application de nos Principes fondamentaux non seulement comme cadre de référence pour les opérations sur le terrain, mais aussi comme outil pour permettre aux Sociétés nationales d’assumer pleinement leurs responsabilités en toute transparence.
Le président a conclu en exhortant l’Assemblée générale à repenser la façon de mobiliser les volontaires au sein des Sociétés nationales. « Nous devons les regarder comme des individus qui choisissent de se joindre à nous, alors que beaucoup d’autres options leur sont ouvertes », a-t-il déclaré. « Les volontaires sont le pont entre nous et nos bénéficiaires. En articulant notre responsabilité envers eux, je suis convaincu que nous donnerions une impulsion formidable au volontariat non seulement au sein du Mouvement, mais aussi dans l’ensemble de la société civile. »
Ouverture de la 20e Assemblée générale
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Il a encouragé toutes les Sociétés nationales à se servir de cet anniversaire comme d’un symbole pour transformer en profondeur la Fédération internationale. Après quelques propos exaltants, il a présenté un ensemble d’instrumentistes et de chanteurs composé de réfugiés syriens, de volontaires et de musiciens professionnels qui ont interprété trois pièces, concluant leur concert par l’Hymne à la joie.
Après cet intermède, le président de la Fédération internationale Tadateru Konoé a pris la parole et salué à son tour toutes les délégations rassemblées en séance plénière, soulignant leur contribution essentielle en tant qu’inspirateurs et porte-parole des individus et communautés dans le besoin. Il a ensuite appelé les délégués à rendre hommage aux volontaires et employés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge tués en service, réclamant une minute de silence à leur mémoire.
Tickner a remercié le président Konoé pour son allocution et présenté la nouvelle vidéo de la Fédération internationale qui illustre tout l’éventail des services offerts aujourd’hui par l’organisation, de la réponse d’urgence au renforcement de la résilience.
Il a enfin demandé aux délégués de saisir toutes les opportunités offertes par l’Assemblée générale pour renouer les contacts et établir de nouveaux liens, en se laissant inspirer par « le pouvoir de l’humanité ».
Le nouveau membre du Mouvement prêt à assumer un rôle international
The Tuvalu Red Cross has become the 190th member of the International Federation of Red Cross and Red Crescent Societies. In March, volunteers were in action in the wake of Tropical Cyclone Pam.
Aujourd’hui, dans le cadre de la 20e Assemblée générale, la Croix-Rouge de Tuvalu a été officiellement admise comme membre de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Elle devient ainsi la 190e Société nationale à être reconnue par toutes les composantes du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
« C’est un grand jour pour nous », a déclaré Isaia Vaipuna Taape, membre du conseil exécutif de la Croix-Rouge de Tuvalu qui représente la Société nationale nouvellement admise auprès de l’Assemblée générale. « D’être enfin admis au sein de la famille internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est un événement marquant. Nous avons travaillé dur pendant de longues années pour en arriver là. »
« C’est aussi une occasion de réjouissance pour le peuple de Tuvalu et pour les membres de sa Croix-Rouge qui ont accueilli avec fierté la nouvelle de notre reconnaissance. »
La Croix-Rouge de Tuvalu assure des services vitaux depuis 1965, année de sa fondation en tant que branche de la Croix-Rouge britannique. En 1981, trois ans après l’accession à l’indépendance, la Croix-Rouge de Tuvalu avait adopté ses propres statuts.
Avec des sections sur chacune des huit îles habitées de l’archipel qui en compte neuf et quelque 800 membres, dont 600 volontaires, la Société nationale est juridiquement reconnue par le Gouvernement de Tuvalu en qualité d’auxiliaire des pouvoirs publics dans le domaine humanitaire.
Son admission au sein du Mouvement facilitera la coopération de la Société nationale avec les autorités et avec ses partenaires internationaux dans le domaine de la préparation et de la réponse aux catastrophes, ainsi que ses efforts pour promouvoir des avancées vis-à-vis de défis urgents comme le changement climatique.
Manifestation parallèle
« On ne peut pas parler du volontariat sans émotion », a déclaré Emmanuel Hindovei-Tommy, secrétaire général de la Croix-Rouge de Sierra Leone, tentant d’expliquer à l’audience la motivation qui animait ses volontaires pour continuer leur difficile tâche face à la plus terrible épidémie d’Ebola que le monde ait connue à ce jour.
« Je crois que les gens veulent tout simplement aider leurs semblables en temps de crise », a-t-il commenté. « Nos volontaires sont des gens comme les autres. Je pense que leur unique motivation était de servir l’humanité. Comme ils me le disaient eux-mêmes: ‘Si je ne le fais pas, qui le fera?’ »
Dans le cadre d’une manifestation parallèle intitulée « Investir en Afrique… le volontariat comme mode de vie », les Sociétés nationales ont passé en revue les tendances, les défis et les opportunités du volontariat dans le contexte africain. Les participants ont échangé des exemples de bonnes pratiques, comme celle de la Croix-Rouge du Burundi qui a réussi à faire passer son effectif de volontaires d’une poignée à plus de 300 000 en l’espace de cinq petites années seulement.
« Le point de départ pour développer le volontariat parmi nos communautés réside dans nos sept Principes fondamentaux », a affirmé Anselme Katiyunguruza, secrétaire général de la Croix-Rouge du Burundi. « Sommes-nous assez courageux pour être à la hauteur des Principes fondamentaux dans nos vies respectives? », a-t-il demandé aux participants, en grande partie des collègues de Sociétés nationales africaines.
« Nous devons prendre au sérieux les connaissances que nous apportent les volontaires et la manière dont nous pouvons les partager parmi les différentes Sociétés nationales », a déclaré le professeur Matt Baillie Smith de l’Université de Northumbria, coauteur du rapport Global Review on Volunteering. « Nous devons aussi être très attentifs à l’aspect émotionnel du volontariat. Il procède d’un sentiment et d’une volonté d’appartenance et d’identification, mais il peut aussi avoir un impact s’étendant sur une très longue période, voire sur la vie entière, compte tenu des risques auxquels s’exposent nos volontaires. »
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