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Building resilience in a changing climate



Cécile ONDOA ABENG
Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères – Paris, France
cecile.ondoa-abeng@diplomatie.gouv.fr


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La France a conduit de nombreuses actions visant à augmenter la résilience aux effets des changements climatiques. Garant de l’accord de Paris, la France se doit en effet d’être exemplaire, au plan national comme international.

Ainsi, à titre national, la France a entrepris de capitaliser sur  son premier plan national d’adaptation au changement climatique, le PNACC, et travaille actuellement à l’élaboration de son second PNACC.

Au plan international, et suite aux engagements du gouvernement français avant la COP21 qui a mené à l’accord de Paris, l’Agence française de développement (AFD) doit monter en puissance vis-à-vis de ses financements d’action à co-bénéfice adaptation. Ainsi, en 2016, plus de 600 millions d’euros ont été engagés par l’AFD à l’étranger pour l’adaptation, dans les secteurs de l’eau et de l’agriculture principalement ; mais elle a aussi développé d’autres actions innovantes, dans le secteur de la santé par exemple (cf. ici). La France s’est engagée à doubler ces engagements d’ici à 2020.

On peut aussi citer le soutien français, tant au niveau diplomatique que d’actions sur le terrain, au développement de « solutions fondées sur la nature », c’est-à-dire de solutions qui s’appuient sur les écosystèmes afin de relever les défis globaux comme la lutte contre les changements climatiques et les catastrophes qu’elles engendrent.

Des actions récentes sont par exemple le financement à l’ONG Conservation International pour un projet aux Philippines (cf. ici) ou un partenariat France – Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) (cf. ici).

Les populations vulnérables sont d’autant plus affectées par les dérèglements climatiques qu’elles se situent dans les petits Etats insulaires en développement ou les pays les moins avancés côtiers ou insulaires. L’AFD et le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM) soutiennent le projet RESCCUE de la Communauté du Pacifique, visant à préserver les services écosystémiques côtiers et accroître leur résilience au changement climatique grâce à la gestion intégrée des zones côtières.

Enfin, deux exemples sont à noter au niveau multilatéral.

En lien avec l’effort impulsé par nos partenaires allemands depuis leur présidence du G7 en 2015 et du G20 cette année, nous soutenons l’initiative InsuResilience, qui vise à doter 400 millions de personnes, pauvres et vulnérables, d’assurances directes et indirectes. La France finance ainsi l’African Risk capacity.

Nous poursuivons également les efforts entrepris en 2015 au sien de l’initiative CREWS (Climate Risk and Early Warning System) qui vise au renforcement des systèmes d’alerte précoce sur les risques liés au climat dans les pays les moins avancés et les petits Etats insulaires en développement. La France a contribué à hauteur de 10 millions € ces deux dernières années à CREWS et des projets ont été lancé dans six Etats insulaires du Pacifique, au Burkina Faso et au Mali.