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La FICR distingue des individus et organisations pour services rendus à l’humanité

La FICR a fait une pause en ce troisième et dernier jour de son Assemblée générale pour évoquer et récompenser les contributions d’individus et de Sociétés nationales au bénéfice de l’humanité.

Pour le Prix du volontariat 2015, la Croix-Rouge chinoise a été distinguée pour sa gestion des volontaires en milieu urbain, le Croissant-Rouge du Pakistan pour sa mobilisation et sa gestion des volontaires dans des situations d’urgence, des contextes troublés et des crises, et la Croix-Rouge irlandaise et la Croix-Rouge du Kenya pour leur approche innovante de la mobilisation et de la gestion des volontaires.

Le Prix de la jeunesse rend hommage à des initiatives novatrices de jeunes gens engagés dans l’action humanitaire, qui ont été reconnus comme agents du changement. Couvrant quatre catégories, il a été décerné à la jeunesse de la Croix-Rouge malgache, du Croissant-Rouge égyptien, de la Croix-Rouge de Fidji et de la Croix-Rouge britannique.

Le Prix Henry Davison, qui récompense des Sociétés nationales ou des individus ayant rendu des services éminents à la FICR, à des Sociétés nationales et à des communautés vulnérables, à été décerné à trois récipiendaires.

  1. Paul Birech, du Kenya, a été distingué pour sa contribution au renforcement de la capacité de la Croix-Rouge du Kenya à répondre aux crises.

Le professeur Aisha Youssef Al Mannai a été nominé par le Croissant-Rouge du Qatar pour sa contribution à la promotion du volontariat et de l’action humanitaire.

Ovationnés par une foule émue, une cinquantaine de volontaires de la branche sicilienne de la Croix-Rouge italienne sont montés à la tribune dans leurs uniformes rouges pour se voir remettre le troisième Prix Henry Davison. Ils ont été distingués pour leur réponse généreuse face à la crise migratoire en Méditerranée, en phase avec la campagne de la FICR pour la protection des migrants.

Deux Sociétés nationales reçoivent la certification OCAC

La Croix-Rouge de Géorgie et la Croix-Rouge de l’ancienne République yougoslave de Macédoine sont les deux premières Sociétés nationales à recevoir la certification par le processus OCAC (Organizational Capacity Assessment and Certification).

L’objectif primordial de l’OCAC est de permettre aux Sociétés nationales d’évaluer leur propre capacité et performance afin de déterminer les meilleures approches pour leur développement. La certification représente par ailleurs une reconnaissance du niveau élevé de compétence atteint par la Société nationale. Le processus comprend deux phases. La première est l’auto-évaluation, la seconde est un examen ‘pair à pair’ conduit avec le soutien de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR).

« C’est comme de se regarder dans un miroir. Vous observez l’organisation avec un certain recul et vous découvrez ses faiblesses, les points nécessitant d’être améliorés », explique Natia Loladze, présidente de la Croix-Rouge de Géorgie. « Il faut du courage pour se regarder et près et reconnaître ses défauts, mais ça a été une expérience très enrichissante pour nous. Je pense que nos partenaires peuvent aussi être fiers de travailler avec une organisation certifiée OCAC. »

La Croix-Rouge de l’ancienne République yougoslave de Macédoine a démarré le processus en 2011 et elle se félicite des résultats déjà engrangés. « Cela nous a permis d’améliorer notre image dans le pays et de recevoir un soutien accru de nos partenaires. Nous sommes devenus une organisation de référence pour la promotion de la responsabilité sociale institutionnelle et nous avons pu consolider notre rôle d’auxiliaire », témoigne Sacho Taleski, directeur des programmes.

Volunteers from the Red Cross of the Former Yugoslav Republic of Macedonia have been vital in supporting people fleeing violence in Africa and the Middle East.

Manifestation parallèle

Mobilisation et technologie de l’information dessinent les nouvelles tendances du volontariat

Notre monde traverse des changements spectaculaires et l’un des plus remarquables est la mobilisation qui anime ses habitants. Pour le professeur Matt Baillie Smith de l’Université de Northumbria, coauteur du Global Review on Volunteering Report, c’est un des principaux défis que la FICR doit relever en vue d’améliorer son efficacité dans la gestion des volontaires.

« Pour relever les défis liés au volontariat », a-t-il déclaré, « la Fédération aura besoin d’un leadership fort et d’un management créatif. »

Les discussions se sont déroulées dans le cadre de la manifestation parallèle intitulée «La capacité des technologies de l’information de renforcer le volontariat/Tendances en matière de volontariat », organisée conjointement par les Sociétés nationales de la Croix-Rouge britannique et espagnole.

Maryanne Burton, de la Croix-Rouge britannique, a expliqué que sa Société nationale explorait de nouvelles approches du travail avec les volontaires qui souhaitent offrir des périodes limitées de leur temps. « Nous ne pouvons pas les écarter sous prétexte qu’ils ne disposent que de deux ou trois jours par an pour travailler avec nous – il faut que nous ayons quelque chose à leur proposer », a-t-elle déclaré.

La Croix-Rouge espagnole a fait un énorme travail de réflexion pour élaborer différentes formes de volontariat en tirant parti de la technologie de l’information et elle a entrepris de mettre en place un programme de volontariat virtuel. « Nous faisons appel à des volontaires virtuels pour instruire et divertir des enfants hospitalisés », a expliqué Carlos Cortes.

La Croix-Rouge éthiopienne fait également preuve d’innovation dans ce domaine. Selon Solomon Ali, elle travaille en partenariat avec d’autres organisations afin d’améliorer la formation des volontaires et les capacités de mobilisation.

Manifestation parallèle

Faire passer le message de la sécurité routière

Le Partenariat mondial pour la sécurité routière (GRSP) a accueilli une manifestation parallèle le deuxième jour de l’Assemblée générale afin de présenter et discuter le travail accompli par la FICR et ses Sociétés nationales membres pour promouvoir la sécurité routière.

Dans un monde où les accidents de la circulation sont devenus une cause majeure de mortalité et de blessures, les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge peuvent encourager de bonnes pratiques et mettre en oeuvre des activités propres à limiter la fréquence de ces tragédies.

La manifestation a débuté avec une présentation montrant pourquoi la sécurité routière est aujourd’hui une préoccupation universelle majeure avec les millions de morts et d’accidentés de la route dénombrés chaque année, et comment la FICR en est venue à reconnaître l’importance de ce problème et à l’intégrer dans ses programmes.

Les participants ont ensuite pris connaissance des initiatives et activités mises en oeuvre par le Croissant-Rouge turc, la Croix-Rouge mexicaine et le Croissant-Rouge du Kazakhstan pour promouvoir la sécurité routière dans leurs pays respectifs.

Barry Watson, directeur exécutif du Partenariat mondial, a expliqué comment de nombreuses Sociétés nationales pouvaient tirer parti de leur statut d’auxiliaires des pouvoirs publics pour pousser à l’adoption de lois relatives à la sécurité routière, et a salué leurs efforts de partenariat avec des organisations locales.

« La sécurité routière est désormais un domaine d’activité central au sein des Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge », a-t-il souligné.

La FICR a pour la première fois reconnu les accidents de la route en tant que catastrophes humanitaires majeures dans son Rapport sur les catastrophes dans le monde de 1998. Elle a également mis en avant la nécessité de s’attaquer au problème des accidents de la route et des morts et blessés dont ils sont responsables dans sa Stratégie 2020.

Exposition

La technologie de pointe au service de la gestion des catastrophes

Une des expositions les plus populaires du Village humanitaire plonge instantanément le visiteur dans une crise en plein développement. Equipés de lunettes de réalité virtuelle, on se retrouve en Serbie parmi des milliers de migrants cheminant vers leur destination finale en Europe.

La technique de réalité virtuelle offre une vision à 360° de tout ce qui nous entoure – qu’il s’agisse de migrants en marche, d’une boulangerie où l’on distribue du pain, ou d’un centre d’accueil à la frontière serbo-croate.

« Cette technologie, combinée avec les lunettes, induit une réelle empathie avec le sort des milliers de gens que vous accompagnez virtuellement dans leur migration, au coeur de l’épidémie d’Ebola, sur le théâtre d’une catastrophe ou dans une zone de conflit », a commenté Shaun Hazeldine, responsable de l’innovation à la FICR.

C’est la Croix-Rouge suédoise qui pilote le développement de cette technologie, dont Hazeldine explique les trois atouts potentiels: elle peut être utilisée pour former les délégués qui seront dépêchés sur les lieux d’une crise afin de les préparer à cette expérience, pour sensibiliser à différentes formes de catastrophes, des tsunamis aux conflits en passant par les épidémies, ou encore pour collecter des fonds.

Les délégués des Sociétés nationales qui visitent cette exposition se voient offrir une version en carton des lunettes de réalité virtuelle utilisable avec un smartphone et une application téléchargeable.

Today in images

A team of volunteers has been capturing events around the conference.

100 Sociétés nationales adhèrent à la plateforme de don en ligne

Durant les trois jours de l’Assemblée générale, de très nombreuses Sociétés nationales ont adhéré à ammado, la plateforme de collecte de fonds et de don en ligne de la FICR. La Croix-Rouge équatorienne a été la 100e à se joindre à ce mécanisme qui permet aux Sociétés nationales de s’associer à des campagnes mondiales, d’afficher leur logo et de récolter les contributions versées dans leur pays, ainsi que les données personnelles des donateurs. Le stand ammado est installé dans le Village humanitaire.

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